05 septembre 2010
Le Club consacre ce numéro de ZOOM SUR à Francis GARNIER, diplômé ICH nouvellement installé
dans une activité de transactionnaire, avec son épouse Gilda.
- Le Club : bonjour Francis, tu as « bouclé » ton diplôme ICH dans la section vente et gestion l’année dernière. Quel était ton parcours professionnel auparavant ?
J’ai effectué la majeure partie de ma carrière professionnelle au sein du Ministère de la Défense. Au sein de l’Armée de terre, j’ai effectué mes 15 dernières années en tant que moniteur pilote d’hélicoptères et le dernier grade porté a été celui de Lieutenant-colonel. J’ai volontairement mis un terme en 2004 à cet engagement, au bout de 28 ans, pour vivre une expérience professionnelle dans le privé. J’ai trouvé à cette époque un poste de directeur d’agence chez le N°1 de la sécurité dans le monde, à savoir SECURITAS. Je suis resté à la tête de cette PME de 200 personnes localisée à Creil pendant trois ans. Ce fût une très belle expérience tant en termes de management qu’en termes d’acquisition des savoir faire nécessaires à un directeur de centre de profit.
Par choix personnel et pour des raisons familiales, j’ai décidé de mettre un terme à cette expérience pourtant prometteuse.
Mon épouse (assistante médicale et manipulatrice en radiologie) et moi avons donc décidé de recommencer une nouvelle carrière dans cette région où nous avions de la famille.
Nous souhaitions trouver un secteur libéral et les nombreux déménagements et recherches de domiciles effectués au cours de ma carrière nous ont portés naturellement vers l’immobilier.
Mon épouse a donc débuté sur « le terrain » en tant que négociatrice et j’ai opté pour asseoir les bases de ce métier en passant un diplôme pouvant nous permettre de nous installer.
Le Club : finalement, ces études supplémentaires que tu as rondement menées, ont-elles été conformes à ce que tu attendais ?
Tout à fait. J’ai trouvé au sein de cette scolarité ICH à la fois les fondamentaux théoriques nécessaires et les cours beaucoup plus pratiques permettant de démarrer dans ce secteur sans commettre des erreurs graves. Ce diplôme apporte, outre le fait de faire la connaissance d’étudiants de toutes origines, d’obtenir la reconnaissance des professionnels du secteur..
- Le Club : qu’est-ce qui t’a conduit vers les métiers de l’immobilier au moment où la conjoncture, tout de même, n’est pas au mieux ?
Le fait qu’il y a une constante : Les gens auront toujours besoin de se loger.
D’autre part, la région possède un taux migratoire positif énorme et peu de régions peuvent s’enorgueillir d’accueillir chaque mois 1500 personnes ! La crise a fait baisser les prix mais n’a pas réduit le besoin de logement ou de relogement des personnes.
D’autre part, les crises ont cela de bon (et je l’ai vérifié dans le secteur de la sécurité) qu’elles permettent aux professionnels de se maintenir de par leurs compétences et à ceux qui cherchent des marges de croissance à 2 chiffres de changer de secteur pour aller vers plus de profit (dont le solaire à l’heure actuelle).
D’autre part, ce métier est en accord avec nos principes dans la mesure où il consiste à offrir une prestation de service et donc d’entrer en relation avec des gens.
- Le Club : Tu viens de créer ton agence immobilière. Peux-tu évoquer tes choix d’installation pour le démarrage de ton activité ?
J’ai effectivement créé fin mai 2010 « Bleu Marine Immobilier » sur le principe d’une intégration à un réseau qui m’apporte un soutien logistique tout en me laissant entièrement libre de mes choix. Il s’agit de « L’agence Immobilière – D-Habitat » dont le siège est situé à Nîmes.
On peut ainsi travailler sous sa propre identité tout en restant au sein du groupement et en étant salarié du groupe (au versement des commissions). Mon choix me permet de tout avoir d’une véritable agence sans aucune charge dans l’immédiat à l’exception d’une ponction effectuée par la Sté sur les commissions (de 15 à 8 % sur le HT). De cette façon, si je souhaite demain ouvrir une structure, je n’ai qu’à trouver un local et changer mes cartes de visite.
L’installation de mon agence m’est revenue à 1500 € tout compris. Cette agence virtuelle est installée chez moi et nous bénéficions des mêmes supports, en termes de logiciels, que ceux d’une agence classique (exploitation / Pige / supports publicitaires). Je bénéficie, de plus, des garanties financières et de la RC du groupe, ce qui diminue encore la facture d’exploitation.
Aujourd’hui, le nombre de mandats entrés étant suffisant, nous allons vers de la publicité dans les magazines « professionnels de l’immobilier ».
Paradoxalement, sans avoir pignon sur rue, le message que nous véhiculons, à savoir celui d’une petite structure à l’écoute des clients, passe très bien. Nous avons également une écoute attentive de la part des annonceurs qui, à travers le développement de ce type de structures, sentent poindre un marché important. En effet, seule la publicité peut nous conférer une force de frappe identique à celle de nos camarades qui ont des structures commerciales.
- Le Club : Ton secteur de prédilection se situe plutôt vers Lunel, Marsillargues et le département du Gard. Pour l’heure, tu parais rester sur le marché classique de la transaction de biens d’habitation en résidence principale ou locative. Y a-t-il une évolution de prévue à terme ?
En termes de secteur d’activité, je travaille à proximité de mon lieu de résidence (Marsillargues) pour des raisons pratiques. Cependant, mon épouse vient de me rejoindre et travaille désormais au profit de Bleu Marine Immobilier. Son secteur précédent étant un peu plus au nord, on s’ouvre désormais sur d’autres villages de Baillargues à Sommières.
Gilda GARNIER
Il faut avouer qu’aujourd’hui, les mandats entrés l’ont été essentiellement par le réseau relationnel. Je n’ai donc pas pu me limiter géographiquement comme prévu au départ.
Pour ce qui est du type d’activité, nous nous limitons volontairement à celui de la transaction. Nous restons cependant à l’écoute de secteurs à creuser comme le viager par exemple et aidons certains propriétaires, désirant louer, en mettant en place des locataires.
- Le Club : Tu as du faire un inventaire sérieux de ta concurrence locale. Est-ce que cela n’a pas été un facteur décourageant ?
La vérité ? Je n’ai pas fait d’études de ce type. Si j’envisage de m’installer dans un local, je le ferai certainement. Aujourd’hui, notre façon de travailler nous permet d’être aussi présent que les autres et je compte sur notre capacité d’écoute pour générer un "bouche à oreille" capable de nous apporter des clients.
La maturité, le discours appuyé sur des règles fondamentales et l’esprit "service à la personne" nous permettent de nous démarquer et de donner satisfaction aux personnes.
Cette idée de notre métier nous donne espoir. Nous ne sommes pas meilleurs que nos concurrents, mais nous pensons qu’il y a de la place pour tous. Pas de découragement en vue !
- Le Club : Tu as du garder bon nombre de contacts et d’amis de l’ICH. Est-ce que c’est une opportunité de collaboration réelle ou les liens se distendent t-ils progressivement ?
Il est vrai que j’ai établi pas mal de contact pendant la scolarité ICH. Il s’avère que nombre d’entre eux sont devenus des amis et que nous nous revoyons souvent. Il y a une réelle complicité entre nous. NoUs partageons conseils et avis régulièrement. Pour nous qui arrivions dans la région, ce fût une réelle opportunité de rencontrer des personnes d’horizons et de métiers différents bien que dans la sphère immobilière. Cela dure depuis trois ans maintenant.
- Le Club : Nous avons souvent l’occasion et le plaisir de te voir participer aux soirées du Club, parmi les membres fidèles. Toutes les professions de l’immobilier sont maintenant représentées. Il y a là probablement pour toi, l’opportunité de tisser un maillage serré de compétences sur lesquelles tu pourras t’appuyer à l’occasion ?
Tout à fait. Mes précédentes activités professionnelles m’ont données le goût des relations humaines et c’est tout naturellement que j’ai trouvé le prolongement des relations établies au sein des amphis à travers les activités proposées par le Club. C’est très intéressant de partager des expériences et de trouver une certaine complémentarité d’activité professionnelle. Personnellement, je privilégie les membres du Club lorsque je le peux et je dois dire que j’ai un excellent retour puisqu’une partie des biens rentrés en mandat l’ont été par l’intermédiaire de personnes du club.
- Le Club : Finalement, le soucis désormais est probablement de conserver le fond important de compétences acquises à l’ICH. Comment vas-tu assurer ta formation permanente ?
De façon assez basique pour l’instant.
Je me suis simplement abonné à la revue « l’activité immobilière » depuis un an ½. J’avais découvert cette revue à l’ICH où elle était à disposition. Elle est très bien faite dans le sens où elle reprend l’essentiel des changements de dispositions relatives aux textes qui gèrent notre secteur d’activité et informe des jurisprudences.
Je bénéficie également d’une formation par le biais du réseau « l’agence immobilière » auquel j’appartiens. Les sujets des formations sont basiques pour l’instant et la formation ICH étant relativement fraiche, je n’éprouve pas le besoin d’y participer. Dans l’avenir peut-être.
En dernier lieu, j’ai toujours appris qu’il était important, non pas de tout savoir, mais au moins de savoir où aller chercher l’information. Cette scolarité ICH a posé les bases et l’on sait parfaitement où aller chercher les renseignements qui pourraient nous faire défaut.
Les rencontres au sein du Club avec les différents corps de métier qui composent le secteur de l’immobilier sont aussi une source d’information précieuse car dès lors que ça bouge dans un secteur, on le sait.
- Le Club : Et bien Francis merci à toi pour toutes ces précisions. Nous aurons probablement l'occasion de donner d'autres nouvelles de ton entreprise et des activités qui tu vas développer.