Le Club vous propose de "ZOOMER"  sur   Gérald LINCK, ses activités et son domaine de compétence. Les métiers du diagnostic et de l'expertise vont probablement connaître une évolution considérable dans les prochaines années. 

 

Ce numéro tente d'éviter la trop grande technicité inhérente à cette activité. Le métier s'installe peu à peu dans une démarche générale d'amélioration de l'habitat et de sécurité des transactions. Bonne lecture.           


 
Le Club : Bonjour Gérald, ce numéro de ZOOM t'est consacré en tant que membre du Club ICH34 mais aussi pour l'activité que tu as developpée. Peux-tu nous décrire ton parcours professionnel. 

Gérald LINCK : Après avoir été commercial dans la transaction immobilière dans deux agences sur MONTPELLIER, SOGEIMO SUD et DUPIN IMMOBILIER, j’ai décidé de m’inscrire à l’ICH dans la section « expertise- évaluation » que j’ai obtenue en juillet 2007. 

Fin 2007, début 2008, j’ai passé les différentes formations au laboratoire ITGA d’ AIX en Provence pour faire aussi du diagnostic immobilier.
J’ai ensuite réussi mes certifications chez anciennement AFAQ AFNOR aujourd’hui AFAQ Compétences, dans tous les domaines obligatoires.
 
Le Club : Qu'est ce qui t'a conduit à t'inscrire à l'ICH et particulièrement dans la section évaluation/expertise ?

Gérald LINCK : Pour conduire une bonne transaction, la prise de mandat est l’acte essentiel d’où l’importance de maîtriser  les méthodes d’évaluation.
Ma motivation pour suivre des cours à l’ICH était au départ, une démarche de formation sur certains domaines pratiqués au quotidien, dans le cadre de mon activité, pour être le plus professionnel possible.
Après avoir découvert la qualité de l’enseignement à l’ICH, ma démarche initiale de perfection sur certaines matières s’est transformée en désir de passer l’intégralité du diplôme.
 

Le Club : Comment ton cabinet s'est mis en place initialement et quelles sont tes activités principales ?  

Gérald LINCK : Mon goût pour l’évaluation et l’expertise est survenu dans le cadre de mon activité en agence mais surtout par la découverte du contenu du diplôme ICH et des formations complémentaires.

 
J’ai  donc décidé de franchir le pas et pris la décision d’ouvrir mon cabinet tout naturellement après avoir réussi mon diplôme ICH et l’obtention de ma certification chez AFAQ Compétences.
A ce jour, je suis donc certifié dans tous les diagnostics obligatoires : Plomb, Amiante, Termites, Diagnostic de performance énergétique, Gaz, Electricité.
J’ai suivi, une formation à Paris, spécifique à la loi CARREZ à « l’institut de l’expertise ». Cette formation n’est pas obligatoire pour pratiquer le mesurage.
Je réalise les états des lieux, systématiquement joints, pour la réalisation d’un dossier de
prêt à taux zéro ainsi que les dossiers techniques immobiliers, document indispensable en parallèle de la réalisation des millièmes pour la mise en copropriété.
Dans ces domaines de compétences, mes clients sont les particuliers, les agences immobilières, les banques, les notaires, les avocats, les géomètres.
 
Dans le domaine de l’évaluation, toujours à la recherche d’améliorer mes connaissances, j’ai suivi l’ensemble du cursus de stages proposés par M. Jacques LUMBROSO, chartered surveyor, sur PARIS, qui est  reconnu comme un des grands professionnels de la discipline.
Parallèlement à cela, je suis inscrit comme stagiaire à la RICS. Je suis en train des préparer différents documents dont une analyse critique dans le domaine de l’évaluation pour me présenter devant un jury dans le premier trimestre 2010. Ce dernier déterminera si mon niveau de compétences mérite de pouvoir associer à mon nom le titre de Charetered Surveyor ou pas.
Mes clients dans ce domaine là sont la plupart du temps : Les agences sur certains dossiers plus techniques, les gestionnaires de patrimoine, les avocats, les notaires, les tutelles et les particuliers dans certains cas.
 
Le Club : Les professions liées aux diagnostics et à l'évaluation, n'ont pas toujours bonne presse notamment sur les aptitudes techniques des intervenants. Quel est ton sentiment ? 

Gérald LINCK : Le métier du diagnostic immobilier n’a pas bonne presse, en effet.
Il est évident que certains professionnels dans notre branche semblent plus professionnels que d’autres mais est-ce lié à un problème de compétences ? de précipitation car nous travaillons souvent dans l’urgence ? ou tout simplement la recherche pour certains du diagnostic discount ou la politique est de casser les prix pour se démarquer au détriment de la qualité de l’intervention ?
De toute façon, je conseille quelque chose de très simple, chaque organisme certificateur possède normalement sur son site Internet  une liste des diagnostiqueurs certifiés chez eux et cela permet surtout de voir dans qu’elle domaine de diagnostic (Amiante, termites etc.…).
On s’aperçoit alors que tous les diagnostiqueurs sur la place ne sont pas forcément certifiés dans tous les domaines.
En ce qui concerne l’évaluation, ce métier est très peu connu car peu de professionnels hormis en expertise judiciaire arrivent à vivre de cette seule activité.
La charte de l’expertise qui peut être consultée sur Internet, peut être la solution pour déterminer si l’interlocuteur que l’on doit mandater répond précisément aux critères qui permettent d’être reconnu compétent pour réaliser un avis de valeur ou une expertise dans ce domaine la.
 
  
Le Club : Depuis une dizaine d'année, la législation relative au normes sécurité/sanitaire, a été largement étendue sous forme d'obligation notamment.
Peux-tu nous rappeler quelles sont les points de passage règlementaires importants pour la qualification des professionnels de l'expertise et du diagnostic ?
 
Gérald LINCK : L’ordonnance n° 2005-655 du 8 juin 2005 relative au logement et à la construction a posé les règles applicables à notre profession. 4 volets :
 
Pour ce qui concerne la compétence, le diagnostiqueur immobilier, personne physique, doit être certifié par un organisme accrédité. Il peut également s’agir d’une personne morale qui emploie des salariés dont les compétences doivent être certifiées dans les mêmes conditions.
L’accréditation n’est pas globale mais octroyé pour chaque diagnostic.
 
En matière d’assurance, le diagnostiqueur immobilier doit être assuré pour le garantir des conséquences de l’engagement de sa responsabilité. Le montant de la garantie ne peut être inférieur à 300 000 euros par sinistre et 500 000 euros par année d’assurance.
 
On parle beaucoup d’indépendance et d’impartialité. A ce sujet, la règle est que le professionnel ne doit avoir aucun lien de nature à porter atteinte à son impartialité et à son indépendance ni avec le propriétaire ou son mandataire qui fait appel à lui, ni avec une entreprise pouvant réaliser des travaux sur les ouvrages, installations ou équipements pour lesquels il lui est demandé d'établir les diagnostics.
 
La législation en vigeur prévoit des sanctions pénales. Les textes indiquent des amendes de 1500 euros pour sanctionner les diagnostiqueurs qui ne respecteraient pas ces conditions. Ces amendes concernent aussi ceux qui auront fait appel à leurs services.

Le décret du 5 septembre 2006 impose que le diagnostiqueur remette préalablement à son client, à chaque prestation, une attestation sur l'honneur mentionnant qu'il satisfait aux conditions d'aptitude, de garantie financière et d'indépendance pour l’exercice de son activité. Il doit également attester qu'il dispose des moyens en matériel et personnel nécessaires pour l'établissement des diagnostics.
 
  
Le Club : Y a t-il a terme, une évolution prévisible du métier vers tout ce qui touche à l'éco-construction ?
 
Gérald LINCK : L’eco-construction est au cœur de tous les débats, il y a une grande volonté politique suite aux engagements Grenelle de l’environnement I et II, de débloquer des fonds via l’ADEME notamment pour passer à la vitesse supérieure dans ce domaine. Actuellement l’eco-prêt à taux zéro et des aides fiscales montrent la détermination pour réussir un défi ambitieux dans le secteur de l’habitat privé comme public.
 
Dans notre métier qui est logiquement en perpétuelle évolution, il vient d’être créer une nouvelle certification « expert en rénovation énergétique »
De manière très simplifiée, le rôle de cet « expert » sera de réaliser un Diagnostic de performance énergétique (DPE) à l’état initial du bien, préconisations et chiffrage des travaux pour obtenir un état final amélioré avec la réalisation d’un nouveau DPE final.

PROMOTELEC par exemple exige des experts certifiés pour chaque dossier traités dans ce domaine.

Le Club : Merci Gérald pour avoir consacré du temps à la mise en forme de ce numéro de ZOOM SUR. Nous rappelons que tu viens de fournir au Club, une autre participation dans la rubrique TRIBUNE A consacrée à la RICS.