Nous orientons aujourd’hui notre « projecteur » vers Charlotte BURY, jeune femme et pourtant vieille connaissance du Club…
Elle faisait effectivement partie de la bande initiale des fondateurs du Club Interpro-ich34, en 2006. Ce n’est donc pas hier.
Charlotte a une actualité particulière et un projet en germe. Nous avons souhaité mettre tout ceci en lumière.
Le Club : Bonjour Charlotte. Après l’ICH, tu as été gestionnaire d’un portefeuille de syndic de copropriété. Travail difficile mais très formateur. Qu’en as-tu retiré ?
Quelle profession passionnante et enrichissante ! On ne vit pas deux journées identiques car même à situation équivalente, étant face à différentes personnalités, la façon de gérer les dossiers est différente. Il faut sans cesse s’adapter et faire preuve d’une grande patience. Tu sais, quand j’ai débuté, du haut de mes 21 ans, les copropriétaires ne me regardaient pas, ils voulaient s’adresser « au patron » (qui chez nous était une patronne d’ailleurs !). Ca a pris du temps de tisser une relation de confiance mais au final, après quasiment 10 ans, c’est un vaste - et solide - réseau qui s’est créé, également avec les partenaires fournisseurs.
Pour répondre à ta question, je dirais que j’en ai retiré une bonne expérience en sciences humaines ;-) et en gestion de conflits.
Le Club : Finalement, tu as trouvé un emploi très vite, après ton année ICH. La reconnaissance du diplôme !
Oui, je n’avais même pas encore mon diplôme car il me restait deux unités à valider à la session de Septembre (j’ai tenté le diplôme en un an, c’est passé !). Et en effet, c’était un avantage en ma faveur d’être en formation à l’ICH, qui est très reconnu dans la profession.
Le Club : Néanmoins, tu as quitté la profession de syndic pour un métier toujours dans le spectre de l’immobilier au sens large. De quoi s’agissait -il ?
Fin 2015, on m’a proposé de prendre la direction d’une société qui se créait sur Montpellier pour se mettre au service des syndics et bailleurs sociaux dans le domaine de l’assainissement, la plomberie, la recherche de fuite. C’était un beau challenge. Tout était à faire : développer la clientèle, gérer les interventions, le planning, établir des devis, recruter des techniciens, acquérir les véhicules, du matériel… et ainsi Servimo Méditerranée est née. J’y ai consacré tout mon temps durant trois ans, y ai mis du cœur, travaillé d’arrache pied et ça a été efficace ! Servimo, c’était un peu mon bébé. Quand je suis partie, mon équipe ne comptait pas moins de 10 techniciens et 2 assistantes et nous avions de nombreux contrats et marchés en cours.
Le Club : A ce jour, que fais-tu et quels sont tes projets ? Une nouvelle formation, une reconversion ?
Le bébé (le vrai) est arrivé ! Incompatible avec la vie de famille que j’imaginais, j’ai quitté mon poste de directrice pour accompagner ma petite fille dans ses premiers mois. Aujourd’hui j’envisage une reconversion professionnelle si je puis dire, car je souhaite rester dans le secteur du bâtiment que j’aime tant. Soit sur le terrain en tant que conducteur de travaux, soit du côté des assurances/gestion de sinistres. Je suis à l’écoute de nouvelles opportunités.
Le Club : Si tu devais mettre en avant trois ou quatre de tes compétences les plus affirmées, que dirais-tu ? Des savoirs-faire techniques, relationnels ?
Pour mes compétences, je dirais la gestion du personnel avec le recrutement, la formation…, la gestion d’exploitation (organisation, management…) et la gestion administrative qui sont en adéquation avec la personne que je suis. Je crois qu’on s’épanouit dans un ou des boulots qui nous ressemblent et mettent en œuvre nos qualités principales. Et j’ai eu cette chance là par deux fois.
Le Club : Et la dimension management d’une équipe a été une vrai nouveauté même si le métier de syndic prépare à beaucoup de choses. Comment as-tu intégré çà ? Tu as eu des formations dans ces domaines RH et gestion d’équipes ?
Oui, c’était tout à fait nouveau pour moi. Pas de formation, j’ai fait au feeling. Etre ferme et juste, savoir faire preuve de diplomatie aussi, et surtout réussir à prendre le meilleur de chacun d’entre eux pour que tous s’épanouissent.
Le Club : En matière de gestion de sinistre, technologies/pathologies des bâtiments, évaluation et expertise, tu as un vrai recul après 14 années d’exercice.
Oui Marc mais tu sais…. on n’a jamais tout vu ! En tant que syndic, j’en ai géré un paquet de sinistres, du dégât des eaux à l’affaissement de plancher et passant par l’incendie ou le vandalisme, je me régalais d’aller aux expertises, accompagner les entreprises en recherche de fuite quand elles étaient complexes, aider les sinistrés dans leurs démarches… Ensuite chez Servimo, j’étais au cœur de la solution avec le service recherche de fuite puis réparation. Ca a été une belle expérience supplémentaire, l’occasion de voir de nouveaux sinistres, surtout en dommage ouvrage, ce dont je n’avais pas l’habitude. Egalement l’occasion de développer des connaissances en plomberie. J’ai pu toucher au PVC pression, cuivre, Plymouth… la plomberie, c’est très diversifié et intéressant.
Le Club : Merci Charlotte pour toutes ces réponses. C'est un beau parcours que tu as démarré à 21 ans. Trés jeune donc. Une grosse expérience déjà qui te permet d'avoir une juste ambition pour l'avenir.
On espère te revoir bientôt aux réunions Club et pourquoi pas, te voir faire une petite intervention qualifiée sur un thème lié à l’immobilier. Tiens, pourquoi pas sur les sinistes les plus courants en copropriété, les dégâts des eaux complexes, infiltrations, fissurations et autres pathologies.
On reste en contact comme depuis 13 ans... Bientôt sera organisé le regroupement des "membres fondateurs". Tu en seras évidemment.
