Le Club : Bonjour Marianne. Tu évolues depuis de nombreuses années dans la maîtrise d’œuvre et la coordination de travaux. Ce sont des activités très riches et qui intéressent d’un point de vue simplement technique, tous les métiers directement ou indirectement liés à l’immobilier.
Depuis l’été dernier, tu as réorienté ton activité vers le Courtage en Travaux. Celles et ceux qui liront ce Zoom apprécieront, nous l’espérons, l’éclairage particulier donné à ce nouveau métier.
Le Club : Tout d’abord, et en première question, peux-tu nous dire ce qui t’a amené vers ce type d’activité assez spécifique ?
Marianne SAINT-MARD : Bonjour, après 6 années de maîtrise d’œuvre d’exécution j’ai voulu me rapprocher davantage du Maître d’ouvrage. Etre plus en amont de la conception du projet, être force de proposition de par mon expérience en exécution. Je souhaite également pour ce nouveau parcours changer de typologie de clientèle. Monter en gamme dans les prestations auprès des particuliers et puis également exploiter la filière « Commerce, Hôtellerie, Restauration » le CHR comme dénommé dans le milieu.
Le Club : Quel est ton parcours de formation et ton expérience dans ces domaines. Tu as du probablement te livrer à une autoformation régulière et soutenue.
Marianne SAINT-MARD : De formation commerciale grâce à mon BTS professions immobilières (négociation vente immobilière), j’ai ensuite fréquenté l’ICH et obtenu mon diplôme en section Promotion Immobilière. Je n’ai pas eu l’occasion de travailler chez un promoteur mais ai pu diriger la mise en place d’un réseau de transaction immobilière au sein d’un syndic régional.
J’ai ensuite voulu me perfectionner en technologie du bâtiment et pratiquer le terrain délicat des chantiers. C’est là que je me suis formée à la coordination de travaux en bâtiment.
Passionnée par ce métier je me suis rapidement mise à mon compte. L’aventure a duré 6 ans.
J’ai chaque année participé à diverses formations auprès d’organismes agréés afin de rester au plus proche de l’actualité technique (RT2012, droit de l’urbanisme, …)
Le Club : Dans le bâtiment, une grande exigence de compétence en technologies, notamment au regard de tout ce qui a trait à la réglementation thermique est nécessaire. Le courtier en travaux est-il compétent ?
Marianne SAINT-MARD : Dans l’absolu, être courtier en travaux ou gestionnaire de projet, terme plus en vogue, ne nécessite pas de grandes connaissances techniques car ce sont les entreprises que le gestionnaire référence qui répondent à toutes demandes de n’importe quelle typologie de Maitre d’Ouvrage. Le choix des bonnes entreprises permet de répondre à toute problématique.
Dans le métier du courtage, ce sont les professionnels du bâtiment qui s’engagent sur la faisabilité et les techniques utilisées.
Le Gestionnaire de projet n’est en aucun cas un maitre d’œuvre.
Toutefois, il est évident que mes connaissances m’aident beaucoup dans la découverte du projet du Maitre d’ouvrage et qu’elles me permettent de faire des propositions réalisables et de bien retranscrire le besoin du client à l’entreprise qui sera chargée de réaliser un devis. Mais dans tous les cas ce sera toujours le professionnel qui proposera la bonne solution technique.
Le Club : Sur quels types de chantiers travailles-tu et à quel degré de difficultés techniques peux-tu être confrontée ?
Marianne SAINT-MARD : En tant que gestionnaire de projet, je n’ai aucune limite. Il suffit que dans mon portefeuille d’entreprises référencées j’ai tous les corps de métiers.
En général, la typologie de chantier est orientée vers la rénovation, l’aménagement, la transformation, l’extension, la surélévation pour les clients particuliers (résidence principale ou secondaire, logements individuels ou collectifs).
Le Club : peux-tu nous dire quelle est la frontière entre l’activité d’un maître d’œuvre et l’activité d’un courtier en travaux ? Cela nous paraît très proche.
Marianne SAINT-MARD : En effet, les métiers paraissent très proches.
Peut-être qu’en matière de découverte du projet du client l’approche est similaire.
Mais quand il s’agit de technique et d’exécution, les deux métiers sont bien distincts.
En amont d’un projet, il s’agit d’écouter son Maitre d’ouvrage et de retranscrire sa demande en projet réalisable. Le Maître d’œuvre s’engage sur la faisabilité du projet. Le courtier demandera à ses entreprises de valider le projet. La différence est là.
Ensuite, en matière d’exécution, le maître d’œuvre est présent et responsable sur le chantier alors que le courtier n’intervient aucunement. Il se contentera simplement d’un suivi commercial pour être sûr que son client est satisfait. Toute réclamation sur chantier se fera entre le client final et l’entreprise ou le client final et le maitre d’œuvre d’exécution qui aura pu être mis en place en fonction de la complexité du chantier.
Le Club : Peux-tu nous donner plus d’explications quant au fonctionnement de ce métier encore peu connu ?
Marianne SAINT-MARD : Le courtage en travaux s’assimile au courtier en crédits.
L’objectif est de trouver la meilleure proposition.
Notre proposition en matière de travaux est de trouver la meilleure entreprise au meilleur prix pour notre client maitre d’ouvrage.
L’activité du courtier se scinde en 3 axes.
1° le référencement des entreprises partenaires. Il passe par la visite de chantiers afin d’apprécier la qualité du travail exécuté par l’entreprise. Ensuite, cette dernière doit nous fournir divers documents afin de nous garantir de son existence bien réelle, de ses assurances et de sa régularité fiscale et sociale.
2° la recherche de client maître d’ouvrage à proposer à nos entreprises référencées.
Tout type de chantier nous intéresse. De la réfection de salle de bain à l’extension d’une villa, en passant par la rénovation complète de logements ou de travaux d’extérieur tel aménagement de jardin autour d’une piscine.
Les maîtres d’ouvrage peuvent également être des commerces ou des entreprises ainsi que des syndicats de copropriétaires.
Nous avons la capacité de présenter dans notre offre de services un large choix de biens d’équipement sélectionnés par notre franchiseur. Nos statuts nous permettent également de faire de l’achat revente de bien d’équipement. Cela peut être un bon levier pour déclencher l’acceptation de notre proposition au client.
Pour nous faire connaître, nous participons à des salons ou foires.
Habitat Sud fin mars a été mon baptême du feu.
3° la création d’un réseau de partenaires. Les meilleurs chantiers sont souvent ceux pour lesquels nous avons été recommandés. Notre relationnel entre en jeu. Banquiers, agents immobiliers, assureurs, comptables, courtiers en crédits immobiliers, entreprises, etc… nous permettent de développer notre chiffre d’affaires. La politique de la franchise étant de rémunérer tout apporteur d’affaires.
Sachez en profiter !!
Le club : pourquoi as-tu décidé de travailler avec une franchise ?
Marianne SAINT MARD : J’ai décidé de travailler avec Activ Travaux pour avoir un appui commercial, logistique et juridique. Un outil de gestion commercial via extranet me permet de gérer mes contacts entreprises/ clients. Tous les contrats sont rédigés et mis à jour à chaque fois que nécessaire.
Enfin la notorité, une charte graphique et un site internet donne de la crédibilité à mon activité indépendante.
Pour conclure, je suis à la disposition de tout le monde pour plus d’infos sur mon métier et sur les partenariats que nous pourrions établir.